Près d’une centaine de cyclistes sont attendus ce samedi 5 novembre, au départ de Sainte-Eulalie-de-Cernon. Rouler, sans prise de tête, sans objectif de temps, à la seule envie de découvrir le plateau du Larzac. Le gravel dans son essence même, loin d’une pratique sportive élitiste. Si les bons sportifs ne manquent pas en Sud-Aveyron, ce format, beaucoup plus décontracté, séduit. À sa tête, Loïc Ayral, jeune entrepreneur millavois, passionné d’événementiel sportif. S’il a fait ses classes dans le trail, le gravel lui va comme un gant.
Il organise pour la deuxième fois, le Larzac gravel expérience au départ de Sainte-Eulalie-de-Cernon. S’il a doucement pointé le bout de son nez l’an dernier dans le calendrier sportif, il n’a pas eu à forcer cette année pour remplir. « 36 h après, tout était complet« , sourit-il. Sans classement, ni objectif de temps, le principe est simple : arpenter les sentiers larzaciens pour de la découverte pure et dure. Historique, en passant dans les cités templières, culturelle, en traversant les champs dessinés par le pâturage des brebis et bien entendu, gastronomique. Pour ce dernier volet, le Millavois a mis le paquet. « 100 % des ravitaillements sont issus de produits locaux« , assure l’organisateur. Mieux que des simples barres énergétiques, les cyclistes dégusteront saucisse, fromage, tripoux et autres bons produits dont l’Aveyron a le secret. « Dans la dotation coureur aussi, tous les produits seront locaux cette année« , annonce Loïc Ayral. 110 km de parcours au total.
Pour que ce condensé de découvertes soit une réussite, les coureurs partiront de Sainte-Eulalie, rejoindront Le Viala-du-Pas-de-Jaux où sera tenu le premier ravitaillement, puis ils iront à La Couvertoirade, à la ferme d’Eygalières, avant de retourner au vélorail pour une première boucle de 63 km. Deux choix s’opèrent alors : continuer ou poser le vélo. Les plus sportifs repartiront vers Lapanouse-de-Cernon, la brasserie du Larzac et Brunas, avant de retrouver le point de départ. « Au dernier ravitaillement, les participants pourront manger du roquefort du Vieux-Berger face au Viaduc« , expose Loïc Ayral. Une vraie carte postale.
Un changement par rapport à l’édition précédente puisque les cyclistes étaient partis de La Cavalerie. Ils retrouveront les classiques du plateau et traverseront de belles buissières à Potensac. « Le but est vraiment de découvrir le Larzac dans toute sa splendeur« , promet-il. Le parcours fait 110 km au total. Pour préserver le côté authentique de l’épreuve, le nombre de participants a été volontairement limité. Ils seront donc 99 à s’élancer samedi. Certains ont rongé leur frein sur la liste d’attente (ils étaient une soixantaine) et devront être plus réactifs l’année prochaine pour s’offrir une belle échappée sur leur vélo. La recette, comme celle des tripoux proposés sur les ravitaillements, fonctionne bien. C’est pour cela qu’elle sera prochainement déclinée au Mont-Aigoual, sur l’Aubrac, le Lévézou ou encore dans l’Hérault. La marque gravel expérience se fait une belle place dans le milieu de l’itinérance à deux-roues. Un succès incontestable L’an dernier, l’événement avait déjà été un succès pour Loïc Ayral. Dans les villages, mais aussi au niveau des participants. 41 % des partants de 2022 sont venus en 2021 lors de la première. Le Millavois est aussi fier des retombées que cela apporte. « L’an dernier, chaque coureur prenait en moyenne trois nuitées et demi, avoue l’organisateur. Je crois que la fréquentation du gîte de Sainte-Eulalie est bonne. C’est aussi pour cela que nous l’avons organisé le samedi afin que les gens visitent le dimanche. » Sur les 99 cyclistes qui seront présents samedi au départ de cette épreuve, 19 départements seront représentés. Le parcours, malgré quelques passages techniques, offre la possibilité à des pratiquants de tous les niveaux de prendre le départ. Qu’ils soient assistés d’une batterie ou non. « Le but est vraiment de faire travailler et connaître le Larzac« , insiste Loïc Ayral.